26/07/2013
François à Rio : un vent de l'océan...
La foi chrétienne comme "bonne nouvelle" :
L'homélie de Copacabana fait mesurer le don du Ciel qu'est le pape Bergoglio. Simple, direct, décapant, imagé, rude et tendre, profond et joyeux : son style répond à ce que le monde attend du christianisme. Hier soir, le spectacle monté par les jeunes Brésiliens illustrait cette attente. Il y a eu la présentation des drapeaux de tous les pays du monde, écho du psaume d'Ezékiel : « Je vous prendrai du milieu des nations / Je vous rassemblerai de tous les pays / De toutes vos idoles, je vous purifierai / Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau... » Il y a eu l'évocation des souffrances et de la piété populaires, avec les cortèges d'exploités, la culture musicale des pauvres, les trois pêcheurs portant au pape la Vierge d'Aparecida...
Puis François a repris la parole pour son homélie, dont vous trouverez ici [note précédente] le texte intégral. Elle porte la marque du charisme bergoglien : la sympathie compréhensive et concrète, intelligence du coeur qui l'a rendu si populaire lorsqu'il était l'archevêque des pauvres en Argentine. Le message chrétien cesse de ressembler à un recueil de normes et redevient ce qu'il n'a en réalité jamais cessé d'être, malgré les réductions et les faux-semblants : une nouvelle. Quelque chose de « révolutionnaire », comme le pape l'a encore dit hier soir... Sa formule « mets la foi » (« bota fé » en portugais), reprise avec chaleur par le million et demi de jeunes, signifie en toute simplicité la puissance du « kérygme », la Pentecôte de l'an 33 de notre ère : l'annonce de la résurrection du Christ venu ouvrir le bonheur éternel à l'humanité. Le chrétien ne peut être ni un nostalgique (Jésus dit : « laissez les morts enterrer les morts »), ni un égoïste derrière un rempart. Le chrétien rend heureux, sinon il n'est pas chrétien, et ce bonheur vient de la nouvelle du salut en Jésus Christ : une information à reprendre à zéro chaque matin, et qui ne parle pas d'un passé perdu mais d'un avenir pour « tout l'homme et tous les hommes » – selon les propres mots du pape et du document d'Aparecida (à lire aussi sur notre blog). Comme un vent de l'océan, les paroles de François balaient les caricatures de catholicisme que l'on brandit en France ces temps-ci. Merci à lui. Alleluia, nós amamos Francisco !
11:11 Publié dans Cathophilie, Pape François, Planète chrétienne, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pape françois, brésil
Commentaires
"Bota fé" !
> Il s'agit de bouter la foi au monde comme Jésus y a bouté le feu de l'Esprit Saint ! "Je suis venu pour allumer un feu sur la terre..."
______
Écrit par : Alex / | 26/07/2013
"LES CHRETIENS QUI ONT PERDU LA TENDRESSE"
> Jorge Bergoglio, 6ème grande rencontre catholiques-évangéliques de Buenos Aires, octobre 2012 :
" Je ne crains pas ceux qui combattent Jésus car ils sont déjà vaincus. Je crains plus les chrétiens distraits, endormis, qui ne voient pas Jésus passer ! Nous avons perdu deux choses : la capacité de nous étonner devant les mots de Jésus ; nous sommes gavés de nouvelles qui mettent de côté la bonne nouvelle. Et nous avons perdu la tendresse. Jésus se penchait sur les plaies des hommes et les soignait. Retrouvons ce que nous avons perdu : ne nous habituons pas à voir le malade et l'affamé sans étonnement ni tendresse. "
______
Écrit par : PP / | 26/07/2013
Les commentaires sont fermés.